Le Cabaret Sauvage
On aimerait pas être dans le cerveau de Elyas “KiD” Khan, le leader-chanteur de Nervous Cabaret. Cà doit se bouscouler sévère. On doit y croiser tout à tour : The Fall, une fanfare tzigane, Nusfrat Fateh Ali Khan, Tom Waits et bien d'autres. Pourtant ce gloubiboulga se tient, reste tout à fait digeste. On le doit sans doute à la personnalité fiévreuse de son leader qui parvient à maintenir une certaine unité à son ensemble. La voix puissante, erraillée de notre nouvel ami, ainsi que la rythmique endiablée de ses compères transporte l'auditeur dans une course échevelée (à écouter absolument, le single Mel Gibson), jusqu'auboutiste.
On avait pas entendu pareille originalité depuis bien longtemps (depuis TV On the Radio ?). Et puis c'est trés agréable de constater que de telles personnalités parviennent à percer en ces temps de clonage à outrance, même si le succés d'Arcade Fire ou Claps Your hand Say Yeah, qui s'y connaissent en fièvre et lyrisme, a ouvert des portes.
A noter, pour les montpelliérains, qu'ils sont en concert, ce vendredi 3 mars à Victoire II.
Des nouvelles de Josh Rouse
Roulez tambours, sonnez trompettes, notre troubadour préféré, Josh Rouse, revient le 20 mars prochain avec son nouvel album, Subtitulo.
Pour l'occasion, il a abandonné Nashville pour le soleil de Valence. Malgré ce déracinement, il continue dans la même veine folk, douce et romantique. Un régal pour les oreilles ....
Le making-off de l'enregistrement de l'album : ici (format Quicktime)
Achetez tout Josh Rouse
Minus Story - No rest for ghosts
On ne sait pas grand chose des Minus Story, qu'ils sont cinq, qu'ils viennent du Kansas, qu'ils sortent leur cinquième album et le second chez Jagjaguwar. Par contre ce que l'on sait, c'est que l'on va écouter leur album pendant longtemps. On est jamais allé dans le Kansas mais à l'écoute de ce No rest for ghosts, çà doit ressembler au Michigan de Smog ou la Virgine de Silver Jews : on doit pas y rigoler tous les jours. Comme leurs prestigieux ainés, ils cultivent une certaine mélancolie, voire une tristesse bien communicative, transmise par quelques notes de piano, un peu d'électricité mais pas trop, une batterie atone, un filet de voix et c'est tout. Mais malgré cette sècheresse de moyen, on reste accrocher à leur disque, comme happé par ce flottement.
BonusL'album en écoute et en intégralité iciAchetez Minus story
Revue de Podcast #2
C'est parti pour la seconde revue des podcast les plus passionnants de la blogosphère.
Tous d'abord, Pod en Stock qui se concentre ici sur le dernier Saint Etienne. Cliquez ici.
On traverse l'atlantique pour atterrir à Londres chez Drowninsound pour un podcast pointu. Cliquez ici.
En Belgique, c'est des Yeah Yeah Yeahs dont on cause chez Vox. Cliquez ici.
A Paris,
Planet Claire remet ses prix annuels (rrrrrrrrrhh, Pop en l'air peut pas gagner tous les ans ...). Cliquez
ici.
Enfin, en province, çà secoue pas mal aussi chez
PopCorn. Cliquez
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Bonnes écoutes.
Arctic Monkeys : La vraie Rock'n roll attitude ?
En ces temps tourmentés où la polémique sur les liaisons dangereuses internet-musique fait rage dans le monde et bien sûr, en France, où le nombre de donneurs de leçon est toujours au sommet alors que la justice officielle est au fond d'outreau; vient d'arriver dans les bacs, "Whatever people say I am that's what I'm not" des Artic Monkeys, l'album qui a commencé à déclencher une petite révolution dans l'univers musical actuel, et ce, pour 2 raisons.
La première est la plus évidente qui soit, c'est que c'est un excellent album. Pur concentré de vitamines, nous avons à faire là à du Rock british qui va droit au but. Ces Singes de l’Arctique misent sur des choses simples mais qui font mouche grâce à une énorme énergie, canalisée dans des mélodies qui vous prennent dès la première écoute, qui vous font battre la mesure avec un pied, puis 2, puis vous mettent la fièvre dans le corps entier vous obligeant à vous trémousser puis sautiller partout, déchainés que vous êtes maintenant, oooh grand fou! Mais je m'emporte un peu...
Une bonne claque aux petits mauvais rockers !
La deuxième raison, c'est que nos jeunes amis de Sheffield ont explosé les chiffres de vente de disques les plus rapides de l’histoire, puisque c’est la première fois que le premier album d’un groupe se retrouve au plus haut du classement des ventes en une seule semaine! Je vous entends déjà : Ils viennent de la télé-réalité? que nenni ! Ils sont les fils d'un patron d'une major? Que nenni ! Ils ont vendu leur âme au diable? Que nenni ! Ils ont sucé des esquimaux? Que nenni ! Même s'ils viennent de la banquise...
Buzz éclair
Oui, je sais vous connaissez déjà la légende! ils ont tissé leur toile via le net! mais sûrement pas en restant dans la matrice, non... Tout a commencé dans la vraie vie, où ils ont multiplié les concerts, vendant leur Cds à la sortie, créant un contact avec un public anglais très demandeur. Puis ils ont diffusé leurs chansons sur internet et le buzz qui s'en est suivi a fait boule de neige jusqu'à cette première semaine de vente de leur album, et le résultat qu'on connait.
Alors maintenant je vous demande à tous: n'est-ce pas là la vraie Rock'n Roll attitude ?
Le débat est ouvert. Peut-on faire un doigt à l'industrie musicale en faisant main basse sur internet? Peut-on réussir en chargeant la mule ? Faut-il jouer le jeu du téléchargement légal ou crier à la révolution du P2P?Le mérite des Artic Monkeys aura été de prouver qu'on peut le faire. Maintenant, ce ne sera pas donné à tout le monde. A la base, il ne faut pas être trop mauvais, avoir du coeur, et y croire...Vont-ils concrétiser tous les espoirs mis en eux? Auront-ils la force de résister aux tentations médiatico-publicito-rock'n rollesques habituelles?Je ne pense pas qu'ils retomberont aussi vite qu'ils sont montés et préfère penser que ce n'est pas à ces jeunes singes (19 ans!!!) qu'on va apprendre à faire des grimaces! Le mieux c'est d'aller visiter leur site : http://www.arcticmonkeys.com/où vous trouverez entre autre les dates de concerts (une en France le 24 avril au Trabendo) et les 2 clips : le premier single révélation "I bet you look good on the dancefloor" et le nouveau "When the sun goes down"
Belle and Sebastian - The Life Pursuit
Le dernier album de Belle and Sebastian, The Life Pursuit, est sorti hier et Pop en l'air s'est empressé de se le dégôter. N'allons pas par quatre chemins, ce nouvel album de nos écossais préférés sera un des albums de l'année.
On y retrouve tous les ingrédients qui font la patte des enfants de Glasgow : bien sur, le goût pour les sixties (Another Sunny day, Sukie in the graveyard), pour les seventies et le couple TRex/Bowie (White Collar Boy, The Blues are still blue), une pincée de soul à la Sly and the Family stone (Song for sunshine) et les comptines belles à pleurer (Dress up in you, Mornington crescent). N'en jetez plus, la coupe est pleine ...
Bien sur j'entends déjà les fans harcore qui reprocheront à ce nouvel opus, comme ils l'ont fait pour le précédent, Dear Catastrophe Waitress, son côté trop produit, regrettant l'artisanat des débuts. Mais qui peut se vanter dans la planète pop de pouvoir aligner tant de tubes, alors que la mode est au remplissage ? Qui peut faire un bras de fer avec la bande à Stuart murdoch sur le terrain des mélodies inoubliables ? Je ne vois pas grand monde.
Bonus
Une mini-session sur la BBC, ici
Beth Orton vs Cat Power
Le hasard des sorties de disque fait naître parfois des oppositions involontaires entre artistes d'une même famille musicale.
Beth Orton et Cat Power sortent à quelques semaines d'intervalles deux albums remarquables, dans les mêmes tonalités, même si la première se concentre sur un registre folk alors que la seconde explore des atmosphères plus soul. Parties sur deux chemins différents, elles poursuivent néanmoins le même objectif, celui de provoquer chez l'auditeur des émotions sur la seule foi de deux voix fragiles, hors normes et d'orchestrations réduites à l'essentiel.
Pour promouvoir la sortie de son nouvel album, Comfort of Stangers, la belle était de passage sur la radio KEXP.
Bonus
Revue de Podcast
Pop en l'air inaugure avec ce post une revue des Podcast les plus intéressants de la blogosphère.
Tout d'abord, un des pionniers en la matière, La Blogothèque, et son podcast de janvier avec entre autre My Morning Jacket et Tapes 'n Tapes. Cliquez ici.
Popnews, le meilleur webzine pop et son podcast bilan 2005. Cliquez ici.
Puis, Pod en stock, podcast référence de l'americana avec cette fois une émission consacrée aux Strugglers. Cliquez ici.
Vox, le meilleur podcast outre-quiévrain avec une interview de Ghinzu, des extraits des albums de Two Gallants et Troy Van Balthazar. Cliquez
ici.
Mais aussi, l'épisode 2 de
Selon l'humeur du chef. Cliquez
ici.
Enfin, PopCorn, le podcast de l'émission de radio tourangelle. Cliquez ici.
Et, Planet Claire, le podcat de l'émission parisienne. Cliquez ici.