George Best est décédé aujourd'hui des suites d'une infection pulmonaire à l'hôpital Cromwell de Londres où il se battait contre l'inévitable depuis début octobe.
Agé de 59 ans, il était considéré comme l'un des meilleurs joueurs de son époque et sans aucun doute le meilleur joueur britannique de tous les temps. Ballon d'or et vainqueur de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1968 avec son club de coeur, Manchester United, il restera dans la mémoire collective comme la première star moderne du football. Plus habitué aux pages Faits divers des tabloïds pour ses penchants pour la fête et ses démons, il devint rapidement, bien avant un autre joueur rebelle, Eric Cantona, une icône pour le rock'n roll anglais, au point qu'il fut surnommé le "cinquième Beatles". Vingt ans plus tard, The Wedding Present, pourtant originaire de Leeds, la rivale,lui consacra son premier album.
«J'ai dépensé beaucoup d'argent dans la boisson, les filles et les voitures de sport. Et le reste, je l'ai gaspillé.» George Best.
The Kills + Women and Children au Rockstore, le 18 novembre
The Kills et Women and Children étaient ce vendredi au Rockstore pour un concert trés attendu s'il on en croit le large public présent dans la salle.
Women and Children, groupe inconnu pour ma part, ouvre les festivités. Formé à Paris en 2001 par quatre amis de différents horizons (une canadienne, deux américains et un français), ces quatre musiciens proposent dans la première partie du concert, un rock sombre, éthéré assez proche de celui du Velvet Underground, impression renforcée par le chant "à la Nico". Puis le concert bascule dans un folk-rock bancale typiquement américain. Bref une bonne entrée en matière avant la tornade qui allait dévaster le Rockstore.
Je rêvais depuis longtemps de voir The Kills sur scène, curieux de voir si leur blues industriel radical et leur dispositif minimaliste pouvait supporter l'épreuve de la scène. Et bien, je crois que personne n'a été déçu. Ils ont tout simplement sonnés un public abasourdi par tant d'énergie. C'est bien sur scène que leur rock brut, sauvage et hypnotique prend tout son sens, que leur complicité éclate. Tout à tour furie, puis chatte, VV crée un trouble évident chez le spectateur en le défiant derrière sa frange. Pendant ce temps, Hotel maltraîte sa guitare et provoque le public en simulant une arme. Ces deux, emporteront définitivement la mise avec les hymnes "Fuck the people" et "Cat Claw". Etonnant aussi de voir comment ils redeviennent des gens charmants quelques minutes aprés le concert, au bar de la salle, une fois les masques tombés. Bonus Les titres Love is a deserteret The good onesen session pour la BBC La vidéo de The good ones
Parmi la floppée de nouveaux groupes anglais calibrés NME, arrivent encore à percer des francs-tireurs, profitant des projecteurs posés sur les groupes à guitare. The Duke Spirit fait partie de cette famille. Rôdés par des tournées arrassantes (500 concerts en trois ans !!!), ces londoniens récoltent enfin le fruit de leur acharnement avec la sortie de leur premier album, Cuts across the land, et ses critiques élogieuses. Ce quintet propose un rock sombre et abbrasif assez proche des Kills, de PJ Harvey, des Yeah Yeah Yeah, voire Sonic Youth. Ici pas de pose, ni de mèche calculée, mais de l'énergie et de la passion.
Sur Pop en l'air, on continue à suivre pas à pas nos petits protégés de The Clientele. Ils étaient vendredi sur KCRW pour une session tout en douceur, manquait que le feu de bois.
Joseph Arthur est de retour avec son cinquième album, Our shadows will remain, trois ans aprés son fantastique Redemtion's son. Toujours trés porté sur la mélancolie (le magnifique Echo Park), le troubadour new-yorkais continue de dévoiler un univers personnel en dehors des modes. Ici, les guitares sont appaisées, la voix est mise en avant, les cordes viennent soutenir l'ensemble et la rythmique reste toujours discrète. Ce disque risque fort de nous accompagner tout l'automne.
Ce jeune mancunien de 23 ans a sorti il y a peu son premier album, Magpie. Produit par ses soins et enregistré dans les studios d'Abbey Road, cette petite merveille révèle un songwriter talentueux, mélancolique, trés inspiré par les illustres anciens, Bob Dylan, Leonard Cohen ou plus prés de nous, Tom McRae. Trois titres sont disponibles sur son site officiel et une session est mise en ligne par XFM.